Quels sont les besoins du Département de la Meuse en matière de Protection de l’enfance ? Quelles sont ses priorités ?
Marie-Christine Tonner : Le Département de la Meuse voit augmenter les besoins de protection des enfants de façon continue depuis plusieurs années. Nous avons mis en place des dispositifs préventifs, comme des mesures renforcées à domicile grâce à un plateau technique pluridisciplinaire qui vient renforcer l’action des référents AED (actions éducatives à domicile) et AEMO (actions éducatives en milieu ouvert). Deux services de placement à domicile ont été lancés en 2020, l’objectif étant d’éviter les séparations lorsque les facteurs de danger peuvent être travaillés depuis le domicile des familles. Nous sommes aussi en train de réorienter les prestations du centre parental, en proposant du suivi intensif au domicile en parallèle ou en relais de l’hébergement. Notre objectif est vraiment de pouvoir diversifier les dispositifs, et notamment sur le volet 0 – 6 ans en prévention, pour assurer une finesse dans la réponse individualisée à chaque famille.
Quelle est la nature de vos liens avec le Village d’Enfants et d’Adolescents de Bar-le-Duc ?
M-C. T. : Le Village d’Enfants et d’Adolescents de Bar-le-Duc est un acteur important de l’accueil des enfants confiés en Meuse, et un vrai partenaire du Département dans la construction du dispositif de protection. Le Village a mis en place un service DIPADE (placement à domicile) de 18 places, qui a ouvert en septembre 2020. Ce dispositif est en train de faire évoluer les pratiques autour du soutien à la parentalité, d’apporter une autre approche des relations avec les parents qui, eux-mêmes, ont pu avoir une autre perception des établissements d’accueil. C’est donc positif à tous points de vue. Au-delà de cette expérimentation, le Village est le seul établissement meusien à permettre l’accueil de fratries de façon pensée et construite, ce qui est une vraie ressource. Les équipes constatent la qualité de l’accompagnement qui est offert au Village, dans un esprit familial, et dans le respect du projet de vie de chaque enfant. C’est un modèle d’accueil qu’il faudrait dupliquer !
Quelles sont les perspectives de développement envisagées pour les années à venir ?
M-C. T. : Plutôt que des nouveaux dispositifs, nous sommes sur une consolidation des projets déjà lancés qui sont soutenus notamment par le plan de prévention et protection de l’enfance d’Adrien Taquet.
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