L’assistant familial ou l’assistante familiale joue un rôle clé dans le dispositif de protection de l’enfance en France. Il ou elle accueille à son domicile, de façon permanente ou temporaire, des enfants ou des adolescents (de 0 à 21 ans), qui ne peuvent plus vivre auprès de leurs parents, souvent en raison de situations de maltraitance, de négligence grave ou d’incapacité éducative.
L’assistant(e) familial(e) et les personnes résidant à son domicile constituent alors une “famille d’accueil”.
Bien qu’il s’agisse d’une profession salariée (et donc rémunérée), il s’agit avant tout d’une vocation : celle de permettre à chaque enfant placé de grandir dans un environnement épanouissant.
Le métier d’assistant familial exige une forte implication humaine et un véritable engagement social. Il permet d’offrir aux enfants accueillis un cadre sécurisant, stable et affectueux, propice à leur développement dans tous les aspects de leur vie, que ce soit dans leur scolarité, leur santé ou leur intégration sociale.
L’assistant familial ou l’assistante familiale veille au bien-être physique et psychologique de l’enfant qu’il ou elle a à sa charge, tout en collaborant avec les travailleurs sociaux, les éducateurs et l’ensemble de l’équipe pluridisciplinaire du service d’aide sociale à l’enfance (ASE).
Grâce à une écoute bienveillante et à des repères affectifs solides, l’enfant bénéficie d’une stabilité qui peut l’aider à se reconstruire, à grandir et à s’épanouir. L’accueil d’un enfant implique également le respect du projet de vie défini par les services du département, sous l’autorité du président du conseil départemental et parfois du juge des enfants. Cela suppose des contacts encadrés avec les parents d’origine, afin de maintenir ou de restaurer les liens familiaux lorsque cela est possible et souhaitable.
Le métier d’assistant familial repose sur des principes fondamentaux : ● Une fonction professionnelle reconnue, mais particulière : un assistant familial ou une assistante familiale exerce sa profession comme salarié(e) des services du
département ou d’une association d’aide à l’enfance. Il ou elle exerce ce métier après avoir obtenu un agrément délivré par le conseil départemental et bénéficie d’un statut spécifique, distinct du droit du travail classique. ;
Devenir assistant familial ne s’improvise pas. C’est un parcours réglementé, avec des conditions à remplir.
Le premier pas consiste à déposer un dossier de demande d’agrément auprès du service départemental de protection maternelle et infantile (PMI). Cette demande inclut un certificat médical et un formulaire de demande.
L’instruction de la demande d’agrément comprend ensuite l’étude du dossier, la réalisation de différents entretiens, de visites à domicile et d’une évaluation par la PMI selon des critères précis, comme la maîtrise du français.
L’agrément, délivré par le président du conseil départemental, est valable pour cinq ans. Il précise le nombre d’enfants pouvant être accueillis et les caractéristiques de l’accueil.
Une fois l’agrément obtenu, le candidat peut postuler auprès d’un service de placement familial, qui lui proposera un contrat de travail. Il devra alors suivre une formation obligatoire de 300 heures, incluant un stage préparatoire de 60 heures avant l’accueil du premier enfant. Si le candidat possède déjà un diplôme d’auxiliaire de puériculture, d’éducateurs de jeunes enfants, d’éducateur spécialisé ou de puéricultrice, il est dispensé de cette formation.
La profession d’assistant familial est encadrée par le Code de l’action sociale et des familles. Les articles relatifs au métier d’assistant familial traitent de sa définition, des conditions et modalités d’agrément, des séances d’information, de l’instruction et du contenu de la demande, des dérogations possibles, du renouvellement ou du retrait d’agrément, des obligations d’information en cas de changement de situation, ainsi que des bases de rémunération et des indemnités associées.s.
Selon l’article L421-3, par exemple, l’assistant familial doit « assurer, dans son propre foyer, l’accueil permanent de mineurs ou de jeunes majeurs » qui lui sont confiés. Il est considéré comme un travailleur social, salarié d’une personne morale habilitée (conseil départemental, association, établissement médico-social…).
L’article L421-10 précise aussi que la rémunération de base de l’assistant familial ne peut être inférieure au SMIC mensuel pour un accueil à temps plein. Une indemnité complémentaire (appelée indemnité d’entretien) est également prévue pour couvrir les frais liés à l’accueil de l’enfant.
La Fondation ACTION ENFANCE agit chaque jour pour accueillir, protéger et éduquer les frères et sœurs en danger.